J’ai commencé à parler! Quel changement!
C’est une sensation tout à fait différente. Bien sûr, je parlais déjà un peu tous les jours dans certaines situations. Je peux par exemple saluer les gens et leur dire au revoir et je peux donner des directions à des chauffeurs de taxi. Ils comprennent souvent le français mais si je leur parle dans leur propre langue, je suis sûr qu’ils comprennent.
Mais il y a toujours un hic. Mon aide linguistique me demande souvent de répéter des mots ou des phrases qu’il vient de me dire. Souvent il y a simplement trop de mots nouveaux et je ne réussis pas à les garder tous en mémoire.
En fait, je me souviens surtout d’un ou deux mots qui m’ont frappé ou que je connaissais déjà. Ceux-là, j’arrive à les répéter. Les autres sont partis dans l’espace…
Je dois lui expliquer que la semaine prochaine il ne faudra pas sauter l’étape où il me répète les mots et les phrases à apprendre. Il prévoit de les enregistrer pour moi mais ce n’est pas là le problème. Je veux pouvoir les écouter pendant la leçon même.
Pendant la dernière heure de cette semaine, nous avons fait un exercice bien agréable : il y avait huit images simples, chacune montrant un paysage. Il y avait par exemple une jeune fille en montagne avec deux montagnes à l’arrière-plan et le soleil au-dessus, et peut-être un nuage.
Puis, il y avait une image montrant deux arbres au bord d’une rivière, ou une maison devant une montagne – ce genre de chose. Mon tuteur me décrit l’une des images et je dois deviner laquelle il s’agit. J’ai bien deviné sauf une fois. Après cela, c’est moi qui doit décrire les images et mon tuteur deviner de quelle image je parlais. Puisqu’il y avait beaucoup de répétition, je me suis pas mal débrouillé avec le temps et j’ai trouvé l’exercice bien amusant.
La semaine prochaine sera la dernière et je ne pourrai faire que quatre heures de classe probablement. Ensuite, il y aura une pause d’un mois. J’espère pouvoir étudier plus intensivement par la suite mais je ne suis pas sûr que ce soit possible. Il y aura peut-être trop d’autres choses à faire pour la famille et au travail.