Anna avait souvent l’impression d’avoir manqué quelque chose parce qu’elle n’avait jamais fait d’études universitaires. Et un jour ‘ça s’est passé’, comme disent les Français. Anna était là, assise à son bureau, en train d’écrire son premier devoir au sujet des maladies de Guy de Maupassant.
Croyez-moi, je suis expert en la matière, il s’agissait là d’un travail d’un niveau universitaire correspondant à la deuxième année en Allemagne. Sauf que là, c’était en français ! Parfois, on se surprend à faire des choses extraordinaires.
Mais on s’y était engagé dès le début. On voulait s’immerger dans d’autres cultures et explorer des régions inconnues. C’est comme cela qu’on atteint à ses limites et qu’on se surprend à faire des choses extraordinaires.
Dans une école internationale, on a demandé à Mike de faire la cuisine pour soixante personnes ! Vous imaginez ! La cuisine n’était pas son point fort et en plus, il en était conscient. Il allait devoir s’arranger pour contourner les obstacles et limiter les dégâts – autrement dit, bien s’en tirer. On peut soit bien surmonter une difficulté soit s’arranger pour ne pas devoir y faire face. C’est là quelque chose de très français.
Une de leurs expressions préférées c’est « se débrouiller », c’est à dire s’arranger pour se tirer d’affaire. C’était une des premières choses que notre prof nous a expliquées : les Français sont débrouillards – des gens qui savent s’en sortir.